Ce projet, porté par un photographe et une sociologue, est né d’un sentiment d’urgence face à la perspective, proche, de la disparition des derniers témoins directs de ces événements. Sentiment d’urgence auquel est venu s’ajouter un sentiment d’inquiétude face à la montée en puissance de l’extrême droite en Europe, face au révisionnisme, et aux épurations ethniques en Bosnie, au Rwanda. Leur ambition consiste à tenter, avec humilité et simplicité, d’écouter ce que ces témoins ont à dire aujourd’hui et à rendre la dignité des traits de ces agents de notre mémoire collective.
André Goldberg, photographe et cinéaste bruxellois, est l’auteur de plusieurs recueils de portraits photographiques (Portraits-fétiches, la Lettre volée, 1994) et de films sur des artistes contemporains (Jean-François Octave, Paul Trajman et Pascal Bernier).
Dominique Rozenberg est sociologue. Elle travaille à la Ligue des droits de l’homme (Bruxelles).