Ouvrage monographique autour des projets photographiques récents d’agnès Geoffray, ce livre fait suite aux deux précédents publiés à La Lettre volée : Ultieme Hallucinatie (2008) et Profond silence (2009). Agnès Geoffray, dans une posture d’iconographe, se joue des images, par le biais de mises en scène, d’association, de fragmentations, elle déploie un univers de tensions — latentes et mystérieuses. L’emprise, l’autorité, la violence et leurs représentations occupent une place centrale dans son travail. À travers la photographie, son travail interroge la survivance des gestes et postures archétypiques qui puisent leur source dans un répertoire hétérogène : la mythologie, les contes, les faits divers, les faits historiques et la photographie de presse. Mêlant mises en scène et réappropriation d’archives, son travail s’attache à une dimension poétique des images, proche d’un lyrisme documentaire. Il révèle ainsi la potentialité dramatique de toute image. Les Captives tire son titre aussi bien de la dimension captivante et fascinante des multiples sources dont sont issues les images que des réminiscences, des survivances, des références sans cesse convoquées dont est empreint l’ensemble du travail photographique.
Agnès Geoffray, diplômée des Beaux-Arts de Lyon et Paris, est une plasticienne française. Elle vit et travaille entre Bruxelles et Lyon. Après une résidence à la Rijksakademie d’Amsterdam, elle sera prochainement pensionnaire à la Villa Medicis, l’académie de France à Rome. Elle expose régulièrement son travail en France, en Belgique et à l’étranger. La Lettre volée a déjà publié d’elle un ouvrage, Ultieme Hallucinatie, 2008 et un multiple de l’artiste : Bloc, 2005.