La Sambre, Jacques Saucin l’a suivie en amoureux. Il s’est attaché à rendre compte de la subtile beauté de son milieu naturel quand elle pénètre le Hainaut belge et de son désarroi quand, plus loin, elle se heurte à la brutale contrainte de l’homme. Curieuse rivière… Ses eaux sombres, sa langueur calculée, ses humeurs changeantes et les cicatrices laissées par l’industrie suscitent une étrange attirance qui ne se révèle qu’à celui qui marche à son rythme, à ses côtés. Sur les chemins de halage, c’est en ami que Jacques s’est adressé aux promeneurs, bateliers, éclusiers, cyclistes, pêcheurs, aux festivaliers de l’abbaye d’Aulne et de celle de Floreffe. Et c’est en homme d’images qu’il s’est passionné pour le patrimoine, le folklore vivant des villes et villages, la diversité des paysages.
Voyage en bord de Sambre est un livre de photographies et de photographe. Toutefois, de brefs textes de Marie-Paule et Claude De Ryck (propos recueillis par Marie-Françoise Mauclet), Pierre-Jean Foulon, Benoît Goffin, Marcel Leroy et Georges Vercheval viennent en appui des photographies. Paul Furlan, député régional wallon et bourgmestre honoraire de Thuin, a signé la préface.
Né en 1946 à Gilly (Charleroi), Jacques Saucin a développé très jeune une passion pour la photographie et particulièrement pour le reportage. Ses thèmes de prédilection sont la relation de l’homme avec son quotidien, avec l’histoire, l’environnement, l’événement. Il a sillonné l’Europe, le Moyen-Orient, l’Asie, l’Afrique du Nord, Cuba, Zanzibar, et remonté l’ancienne route de la Soie. De 1988 à 2014, il est coauteur de reportages audiovisuels réalisés en collaboration avec les membres de l’association Équinoxe (Michel Lassance, Marie-Françoise Mauclet, Jean-Jacques Sommeryns) et diffusés dans le cadre du cycle « Voir le monde » dans divers lieux culturels en Belgique et en France. Parmi ces reportages : Irlande, l’Héritage celtique, 1992 ; Saint-Pétersbourg, entre rêve et désarroi, 1995 ; Syrie, à la croisée des civilisations, 2000 ; Égypte, le Delta, magie du Nil, 2005 ; Le Caire, rencontres et paradoxes, 2009. Citons aussi L’Orient a toujours inspiré le nom de nos rues, réalisé pour le musée de Mariemont en 2010.