Né en 1967, Gilles Sebhan vit et travaille à Paris.
Ses quatre premiers romans sont en grande partie autobiographiques. Haut Risque décrit ainsi les relations amoureuses d’un professeur de collège avec l’un de ses élèves, tandis que Presque gentil (Denoël, 2005) explore les frontières persistantes entre hétérosexualité et homosexualité pour un jeune ouvrier égyptien. Avec la Dette (Gallimard, 2006), publié en 2006, Sebhan s’interroge sur son père qui a porté l’étoile jaune pendant l’Occupation et a participé à la guerre d’Algérie dans l’armée française. Il y établit un parallèle entre la vérité sur le père et la vérité sur soi. La figure du père est à nouveau sollicitée dans son roman suivant, Fête des pères (Denoël, 2009), qui brosse le portrait d’un tueur en série. En 2010, Sebhan choisit de rendre hommage, dans Tony Duvert, l’enfant silencieux (Denoël), à l’écrivain Tony Duvert encensé dans les années 1970 avant de tomber dans un silence et un isolement que tente de comprendre Sebhan. Son ouvrage suivant, Domodossola, le suicide de Jean Genet (Denoël, 2010), est consacré à Jean Genet et trace un parallèle entre le suicide en 1964 de l’amant de l’écrivain, Abdallah Bentaga, et l’abandon par Sebhan de son jeune amant Majed.