L’importance de l’œuvre poétique de François Jacqmin n’a cessé de se confirmer depuis sa mort survenue il y a vingt ans, en 1992. Né en 1929, Jacqmin quitte en 1940 la Belgique avec ses parents pour gagner l’Angleterre, où il vivra jusqu’en 1949. Ce séjour marquant décidera de son intérêt pour la littérature anglaise ; c’est d’ailleurs en anglais qu’il écrira ses premiers poèmes. De retour en Belgique, il fréquente l’équipe de Phantomas (Joseph Noiret, Marcel Havrenne, les frères Piqueray, Théodore Kœnig, Paul Bourgoignie et Pierre Puttemans).
Poète exigeant, Jacqmin se décidera tardivement, passé la cinquantaine, à publier et ne fera paraître que quelques brefs recueils de son vivant, en accordant un soin extrême au choix de ses textes lors de la préparation de leur édition. Trois livres se détachent nettement de son œuvre : les Saisons, le Domino gris et le Livre de la neige. À sa mort, il laisse de nombreux inédits dont plusieurs ont été publiés depuis, notamment chez Tétras Lyre, au Taillis-Pré et aux éditions de La Différence.